J'aime qu'on me séduise ...

Eh oui, j'aime qu'on me séduise. Alors mesdames ou mesdemoiselles, jeunes ou moins jeunes, belles ou moins belles, je vous imagine derrière votre écran d'ordinateur toutes émoustillées à la lecture de ce titre engageant, apprêtant vos plus beaux atours pour satisfaire ma quête. Très touché par votre tendre sollicitude, je me dois néanmoins de dissiper le malentendu qui semble s'être installé entre nous. Je vous avoue qu'en affirmant que j'aime être séduit, je parle de football. Désolé, je ne le referai plus c'est promis, mais puisque j'ai commencé, je termine. Je ne suis pas spontanément supporter de l'équipe de France ou des équipes françaises en coupe d'Europe. Pour que j'aime une équipe, il faut que son jeu m'enchante, que ses joueurs soient respectueux, ses supporters sympathiques, ses dirigeants discrets et son mérite important sachant que la victoire n'a aucune importance. Toutes ces conditions expliquent le peu de sympathie que j'éprouve à l'égard de l'équipe de France  ou des équipes de Lyon ou Marseille pour ne citer qu'elles. C'est ainsi que j'ai aimé les verts de Saint-Etienne des années soixante dix ou la France des années quatre vingt. C'est en vertu des mêmes principes que j'ai soutenu tour à tour le Cameroun, la Hollande, Bordeaux, Barcelone, Liverpool, l'Irlande, tout en sachant que mon soutient n'est pas éternel. Qu'un seul de ces critères vienne à manquer et mon cœur abandonne sans regret l'équipe défaillante. Une seule échappe à ce tamis implacable : le stade rennais. A l'instar d'Obélix, je suis tombé dedans quand j'étais petit et l'amour que je lui porte est indéfectible. A l'aube de cette nouvelle saison, je souhaite beaucoup de joie à l'équipe de Rennes et je vous dis madame ou mademoiselle, que vous soyez jeune ou moins jeune, belle ou moins belle, si vous voulez me séduire, rejoignez moi dans les travées du stade de la route de Lorient, vous me reconnaîtrez facilement, j'aurai un maillot rouge et noir avec l'hermine pour blason.