Les transports en commun à l'heure estudiantine

Publié le par Yves LEMESLE

Dès que le bus est entré dans mon champ de vision, je vis qu'il était bondé. D'ailleurs, à l'arrêt, les portes eurent du mal à s'ouvrir tellement il y avait de monde. Comme je m'en doutais, personne n'est descendu. Cette ligne desservant l'IUT et un lycée, il y avait peu d'espoir de trouver un espace vital suffisant avant qu'étudiants et lycéens ne soient arrivés à destination. A défaut d'être assis confortablement, j'espérais pouvoir monter dans le véhicule. Hélas, il dégorgeait déjà et le chauffeur nous engagea à prendre le suivant qui se présentait au même moment. Pas de chance, ce second bus était presque aussi rempli que le premier. Quelques personnes plus vives que moi parvinrent à se hisser à l'intérieur non sans compresser quelques jeunes filles qui leur jetèrent des regards courroucés. Peu soucieux de m'attirer les foudres de ces demoiselles et dans l'incapacité d'atteindre le chauffeur pour acquérir un titre de transport, je me vis contraint de demeurer sur le trottoir. Quelques secondes plus tard, un troisième bus apparut. Miracle, celui-ci était moins surpeuplé que les précédents. Je parvins à me glisser jusqu'au chauffeur et à lui régler son dû. Je me faufilai parmi cette jeunesse compressée, écrasant au passage quelques pieds, caressant quelques mains et donnant quelques coups d'épaules anodins pour tenter d'atteindre le fonds du véhicule qui autant que je pusse en juger paraissait moins peuplé. A force de persévérance, je parvins à l'Eldorado du transport en commun : une place assise. Méfiant je regardai autour de moi. Ni vieille dame ni femme enceinte à l'horizon, c'était mon jour de chance, je pus enfin m'asseoir.

Publié dans Journal

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